Construisons la transition

écologique et sociale

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Voeux 2020 – Discours de Céline Vercelloni aux Saint-Mauriens – 11 janvier 2020

Bonjour à toutes et tous

Je remercie chaleureusement Messieurs Christian Métairie, Maire d’Arcueil, Vice-Président du Conseil Départemental du Val-de-Marne et Conseiller Fédéral EELV, Benjamin Lucas, porte-parole national de Génération•s, François Vitse représentant de Génération Écologie pour leur soutien et une mention spéciale pour Denis Laurent Conseiller Municipal EELV de la ville de Saint-Maur pour son aide quotidienne et essentielle.

Je remercie également du fond du cœur toute l’équipe ici présente qui œuvre à mes côtés tous les jours, pour animer cette campagne et c’est avec un très grand plaisir que je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2020, à vous et à vos proches. Qu’elle vous apporte joie, santé et bonheur.

Ces vœux sont, pour moi, l’occasion de présenter les raisons de mon engagement et la vision que je souhaite insuffler pour Saint-Maur.

« Qui est Céline ? »

J’ai parfois entendu cette question des passants qui regardaient la photo du groupe Saint-Maur Écologie Citoyenne. En effet, le choix de mettre en avant un groupe sur les premiers tracts plutôt qu’un candidat (ou une candidate) illustre l’esprit de notre liste.

La conversation s’engage.  « J’habite Saint-Maur depuis 10 ans » me disent certains. « Moi aussi ». Avec mon mari et mes trois enfants. Toutes les personnes que je rencontre sont attachées à Saint-Maur, à son cadre de vie. Elles y sont venues pour ça. Quand je suis arrivée avec ma famille, j’y ai moi aussi trouvé des commerçants chaleureux, une médiathèque, des librairies de qualité. Mes trois enfants ont pu faire du sport, de la musique. J’ai découvert les bords de Marne et profité de Paris à moins de 30 min grâce aux transports de la métropole.

Pour tout cela, je suis heureuse d’être Saint-Maurienne. Mais comme toutes ces personnes que j’ai rencontrées, comme nous tous ici, je m’inquiète du dérèglement climatique, des épisodes de pollution de plus en plus fréquents, des canicules, des incendies comme ceux que connaît  l’Australie en ce moment.

Bien que tous ces phénomènes extrêmes ont été prédits il y a de nombreuses années par les scientifiques, nous n’arrivions pas à réagir jusqu’à présent. Ce « phénomène » est notamment  expliqué par Sébastien Bohler dans son livre le bug humain.

Alors comme beaucoup de Saint-Mauriens, j’ai d’abord agi à mon niveau. J’ai réduit mes déchets, installé un composteur, j’ai fait de la marche à pied et j’ai pris plus souvent mon vélo. Bien qu’à Saint-Maur, je me suis fait de belles frayeurs dans les contre-sens  vélo.

Comme beaucoup d’entre nous, je m’inquiète aussi qu’il n’y ait pas plus de cohésion sociale dans notre société. Dans une ville riche comme Saint-Maur, qui sait que 8% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté ? Or, c’est là aussi un fait désormais reconnu : la sécurité va de pair avec cohésion sociale, avec réduction des inégalités.

Qu’est ce qui peut nous aider à construire notre vision pour un avenir plus soutenable ? Nous, ici, à Saint-Maur.

Il n’y a pas très longtemps je me suis retrouvée à la maison de l’industrie à Paris écouter Edgar Morin et l’écrivain Erri De Luca. Leur conversation tournait autour de ce qu’Edgar Morin appelait le poétique et le prosaïque.

Voilà ce que j’en ai retenu …

Le poétique dont parlait Morin n’avait rien à voir avec l’art poétique. Pour le philosophe, le poétique représente le collectif, la méditation, le temps long.

Le prosaïque c’est l’analytique, le temps court, la performance, bref le travail. Il explique encore combien il est important d’avoir un engagement « poétique » pour équilibrer le « prosaïque », dans lequel nous sommes tous plongés au quotidien.

Ne pensons-nous pas que réduire l’homme à uniquement des objectifs de performance revient à renier notre part profonde d’humanité ?

Et Erri de Luca a conclu ainsi : l’État garant des droits s’est transformé en « état entreprise de services » et le citoyen s’est transformé en « client ». Il faut que la communauté se batte pour la citoyenneté, sinon nous resterons dans un état de « clients ». Or le client (bien que ou parce que roi) est seul, alors que le citoyen appartient à une communauté et c’est ce qui fait sa force.

En cette nouvelle année, je souhaite que ce réveil  arrive dans les urnes parce qu’il est temps de se poser les vraies questions. Que voulons-nous être au fond ? Que voulons-nous construire avec nos enfants ? Une ville de citoyens ou une ville de clients ?

Comment notre ville se prépare-t-elle aux véritables enjeux d’aujourd’hui et de demain que sont le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité, la solidarité ?

Il y a maintenant plus de trois ans, après avoir travaillé 20 ans en temps qu’ingénieure dans un entreprise du secteur de l’énergie, j’ai décidé de m’investir dans une association qui agit pour l’application des droits fondamentaux : pour ceux et celles qui la connaissent, il s’agit d’ATD Quart-Monde, avec en toile de fond, l’urgence climatique. Et puis plus récemment, dans cette continuité, j’ai fait le choix de m’engager, pour construire la transition écologique et sociale dans notre ville.

Concrètement qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que cela est possible ?

Regardons simplement autour de nous.

Quand je vois les panneaux solaires sur le toit des écoles d’Arcueil (n’est-ce pas monsieur le Maire) qui préparent le mix énergétique des villes de demain ;

Quand je vois l’étendue des zones piétonnes de La Rochelle qui participent au dynamisme de son centre ville ;

Quand je vois que Vincennes, qui grâce la mise en place d’un véritable plan d’action et malgré une carence en logements sociaux, ne paie plus l’amende SRU ;

Quand je vois l’expérimentation du Revenu de Transition Écologique à Grande-Synthe qui facilite le développement de nouveaux savoirs ou de nouvelles activités économiques ;

Quand je vois la cantine municipale bio et locale mise en place pour le même prix et il y a plus de 15 ans dans le 2ème arrondissement à Paris ;

Et à Saint-Maur :

Pensons-nous sincèrement que favoriser la construction d’immeubles au détriment des meulières, des jardins, en vendant le patrimoine de la commune aux promoteurs privés est une réponse à la hauteur des enjeux de notre société ?

Pensons-nous sincèrement que mettre des arceaux à vélo en hâte, à deux mois de la campagne municipale, est une réponse à la hauteur des enjeux de mobilité ? 

Alors je m’interroge : qu’attendons-nous pour mettre en place une vraie politique favorable aux Saint-Mauriens,qui réponde à l’enjeu de la transition écologique ?

– Des contraintes budgétaires ? Non : la quasi-totalité des projets cités ont bénéficié de subventions car ce sont des investissements pour l’avenir. Il s’agit plutôt de choix  

– Ce n’est pas de la compétence de la commune mais celle du territoire ? Non plus, car les élus du territoire sont des élus de nos communes.

Comme chacun d’entre nous, la Ville emploie, achète, construit, consomme, jette ou recycle… Ses politiques de ressources humaines, d’achat public, de gestion de son patrimoine refléteront donc son engagement.

C’est donc possible à Saint-Maur. C’est pourquoi, j’ai décidé d’être candidate aux élections municipales de mars 2020.  

Je parlais tout à l’heure de collectif. Je ne pars pas seule mais entourée par une équipe de citoyens et citoyennes engagé.e.s et spécialistes des questions environnementales, économiques et sociales.

Cette équipe ne s’est pas convertie récemment à l’écologie parce que c’est dans l’air du temps. Je vous laisse comparer avec d’autres listes.

Dans cette équipe, à votre service, ce sont des femmes et des hommes d’expérience, conscients de l’ampleur du problème climatique et des inégalités sociales grandissantes. Je suis moi-même adhérente d’Europe écologie les verts et la liste que je conduis a déjà reçu les soutiens de ce mouvement, de Génération Écologie et de Génération.s.

Notre programme, nous l’avons construit également avec de nombreux Saint-Mauriens rencontrés sur les marchés, à la sortie des écoles, sur les réseaux sociaux puis en réunions de travail.

Toutes et tous souhaitent donner à la politique municipale un nouvel élan. Toutes et tous dénoncent la part grandissante de la promotion immobilière privée au détriment des vrais enjeux de notre société.

Notre méthode, c’est celle que j’utilise dans mes postes de responsabilité : écouter et faire avec les principaux intéressés.

Ainsi donnerons nous de véritables moyens aux associations, lieux propices aux échanges, et instaurerons un budget participatif annuel comme le font déjà de nombreuses villes.

Nous agirons en toute transparence, notamment vis-à-vis des oppositions municipales pour un travail constructif.

Nous sanctuariserons un budget annuel pour la marche et le vélo, pour un espace public enfin partagé, une baisse de la pollution et une meilleure santé de tous ;

Nous insufflerons un esprit d’initiative et de solidarité en initiant un Revenu de Transition Écologique ;

Nous accompagnerons les Saint-Mauriens dans la rénovation énergétique de leur logement et nous végétaliserons systématiquement notre espace public.

Et ces mesures ne concerneront pas uniquement quelques dizaines de familles, nous ferons le pari d’un véritable changement d’échelle.

Dans les prochaines semaines, nous organisons trois débats, animés par des co-listiers, sur des thématiques qui nous tiennent à cœur : « Repenser la mobilité à Saint-Maur »,  « la biodiversité dans notre ville », et enfin « Comment faire de Saint-Maur un pôle économique et écologique, attractif et participatif »  Nous vous y retrouverons avec plaisir.

  

« A force de sacrifier l’essentiel pour l’urgent, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel » écrivait, il y a quelques années, le philosophe Edgar Morin. Voyons les véritables enjeux de notre société, réalisons ensemble notre part, offrons-nous un avenir plus soutenable en construisant, ensemble, la transition écologique et sociale à Saint-Maur.

Pour la prochaine décennie, notre ville, je la souhaite ainsi transformée. Entourés de notre patrimoine commun architectural et végétal, nos enfants et petits-enfants la traverseront à vélo ou à pied, nous profiterons (familles, grands-parents, amoureux, voisins, inconnus) de nombreux bancs pour prendre le temps de partager, d’échanger, de se connaître, chacun se sentant en sécurité ;

Que 2020 vous ouvre de nouveaux horizons et puisse répondre à vos aspirations écologiques et sociales.

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