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A nous l’hydrogène vert !

On parle beaucoup d’hydrogène comme une solution importante contre les émissions CO2. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche, quelle action pourrait-on avoir au niveau d’une ville ?

Tout d’abord il faut savoir que l’hydrogène est aujourd’hui essentiellement utilisé dans l’industrie : Il sert dans le secteur des énergies fossiles comme pour  le raffinage du pétrole mais aussi pour le traitement thermique des métaux, la fabrication du verre, etc. Plus de 900 000 tonnes par an sont nécessaires dans les processus industriels.

Mais quasiment l’intégralité de l’hydrogène est produite à partir d’énergies fossiles. Ainsi, l’hydrogène est souvent produit à partir du gaz naturel et d’eau : Sous l’action de la vapeur d’eau et de la chaleur, les atomes qui constituent le méthane (CH4) se séparent et se réarrangent en hydrogène (H2) d’une part et dioxyde de carbone (CO2) d’autre part. Avec environ 10 kg de CO2 rejeté par kilo d’hydrogène produit, dans le monde, c’est 630 millions de tonnes de CO2, l’équivalent des émissions de l’Allemagne ou de l’ensemble du transport aérien mondial… Un des enjeux est donc de produire de l’hydrogène vert.

L’hydrogène « vert »

Lorsqu’on décompose l’eau à l’aide d’un courant électrique (cela s’appelle l’électrolyse de l’eau), on obtient de l’oxygène et de l’hydrogène. Si l’électricité est issue d’une production solaire, ce procédé est intéressant car il permet d’obtenir assez facilement un hydrogène pur. Utilisé dans une pile à combustible, l’hydrogène permet alors une production simultanée d’eau, d’énergie électrique et de chaleur. Ainsi, pouvoir produire de l’hydrogène « vert », c’est-à-dire sans utiliser d’énergie fossile permettrait non seulement de « verdir » certains processus industriels mais aussi de stocker de l’énergie. Mais ce processus est malheureusement loin d’être économiquement rentable aujourd’hui et la filière industrielle n’est pas encore structurée.

Les bus à hydrogène

En France, certains élus se sont emparés du sujet avec par exemple les bus à hydrogène (des bus à hydrogène sont entrés en exploitation commerciale en septembre 2019 en Ile-de-France, plus précisément entre Versailles et Jouy-en-Josas). Mais produire son carburant propre en circuit court, c’est possible ! C’est l’idée par exemple de Dijon. La ville a lancé la création d’une unité de production d’hydrogène par électrolyse et de distribution à partir de l’électricité. Son objectif est d’alimenter une flotte de véhicules propres en utilisant la chaleur dégagée par le traitement de son usine de déchet.

Comment ça marche ?

La combustion des déchets actionne des turbines : Des machines qui convertissent la chaleur en électricité. Ensuite un électrolyseur produit de l’hydrogène. La ville a même imaginé compléter à terme par de l’électricité provenant d’une ferme photovoltaïque ou par d’autres productions renouvelables de proximité. L’électrolyseur fournira alors de l’hydrogène (dans un premier temps 500 kg par jour). De quoi alimenter huit camions à ordures ménagères et six véhicules légers de la ville de Dijon. Les véhicules sont équipés de piles à combustible et donc ne rejettent que … de l’eau.

En outre, elles permettent de recharger très rapidement un véhicule, pour un potentiel d’autonomie bien plus important que celui d’un véhicule équipé de batteries électriques classiques.

Combien ça coûte ?

Le coût global de la station est estimé à 6,5M€. Le projet a été labellisé par l’ADEME qui cofinancera l’installation de l’infrastructure à hauteur de 1,8M€ et 1,6M€ pour les véhicules  sachant que Dijon métropole fera l’acquisition des 8 bennes à ordures ménagères.

Combien cela permet d’économiser de CO2 ?

Dès 2022 : une économie de 1 750 tonnes de CO² par an soit 700 A/R Paris – New-York !

Et pour Saint-Maur ?

Ce type de réflexion est à mener au niveau du territoire, notamment dans le cadre du plan climat énergie territorial. Il est à noter en IDF que le le Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour les Énergies et les Réseaux de Communication (SIPPEREC) a lancé en Mai 2018, avec la ville de Paris et le soutien de l’ADEME, qui la cofinance, une étude afin de formuler rapidement des propositions sur la mobilité hydrogène en Île-de-France. Parmi les pistes envisagées figurent aussi le recours à l’hydrogène pour stocker de l’électricité renouvelable et de la cogénération (électricité et chaleur) à l’échelle de bâtiments ou de groupes de bâtiments. A suivre avec vos futurs représentants au territoire !

Auteur : Edgar Vercelloni

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