Construisons la transition

écologique et sociale

Construisons la transition

écologique et sociale​

Dynamiser l’offre, pour une vie culturelle et touristique inventive et participative, ouverte sur le monde et reconnectée à la nature [Programme complet]

Contexte

L’offre culturelle à Saint-Maur est loin d’être inexistante. Dans ses fondamentaux, elle se partage classiquement entre divertissement et culture sérieuse, et se décline selon trois axes qui placent les publics dans des positions différentes : l’offre de spectacles/concerts à « consommer », les propositions de la médiathèque plus orientées vers des activités, les ateliers d’art destinées aux pratiques amateures. A cela s’ajoutent les festivals qui tout en privilégiant la position de spectateur ou auditeur peuvent parfois -rarement- encourager des activités ou pratiques : le festival du court-métrage est ainsi fréquenté par des spectateurs mais aussi des réalisateurs en herbe qui viennent présenter leur travail.

Ces dernières années on a pu observer que si l’offre et l’organisation des ateliers d’art ne bougent pas beaucoup, si la programmation théâtrale évolue assez peu même si elle se complète de quelques animations en marge des spectacles, en revanche les autres pôles se sont bien développés : le cinéma a profité de la création de l’EPIC pour se déployer sur 5 salles réparties entre le Lido et les 4 Deltas, dont une d’art et d’essai, et de nombreuses animations ponctuelles ont fleuri : Ciné Histoire, Quinzaine du cinéma etc. ; la médiathèque dynamise son action culturelle notamment auprès des jeunes publics et autour de la promotion de la lecture (Café blabla, Nuit de la lecture, rencontres Partir en livre), démarche renforcée par le festival Saint-Maur en Poche ; enfin on note une volonté de maintenir une offre festivalière même si elle n’est pas toujours cohérente : la disparition rapide de Rock sur Marne et des Courts dans l’Herbe est en partie compensée par le Food truck festival et le concert festif du 21 juin, il faut citer encore, outre Saint -Maur en Poche, le festival Jazz en Ville en janvier.

Ce tour d’horizon montre que contrairement à d’autres domaines le programme culture ne se construit pas dans un désert. 

Quelques remarques toutefois :  

L’abondance relative de l’offre n’empêche pas qu’elle reste centralisée et directive : le monde associatif est peu partie prenante, les animations impliquant le public sont anecdotiques et éparpillées sans vision globale. Cette offre est plutôt homogène : elle s’adresse aux publics aisés/éduqués, préfère l’action culturelle à l’action sociale, a contrario les événements plus fléchés « populaires » relèvent du seul divertissement et la dérive vers le festif commercial n’en est pas absente : Saint-Maur en Poche, festival Food trucks. Enfin la résilience ou la reconnexion à la nature sont manifestement hors-sujet quand il s’agit de culture. 

Comment la nouvelle municipalité peut agir ?

La politique culturelle de la Ville ne peut rester sourde aux grands enjeux planétaires écologiques et sociétaux. Elle se doit d’accompagner chacune et chacun dans un changement de regard sur le monde. Une programmation culturelle ambitieuse aidera les Saint-Mauriens à se construire une conscience lucide de l’état du monde tout en préservant le désir d’un avenir collectif pour l’humanité.

La ville de Saint-Maur soutiendra l’imagination créative et la sensibilité artistique car ce sont des outils précieux pour faire émerger une vision commune, un récit collectif. Cette projection dans un futur espéré est indispensable pour fédérer les énergies et les volontés dans la construction d’une société nouvelle.

En accord avec une politique économique et sociale tournée vers la transition écologique, le lien social et l’ouverture à la diversité, Saint-Maur doit rechercher le sens et la cohérence pour ses activités culturelles et touristiques. Son riche tissu associatif, la qualité de sa « nature en ville », le dynamisme de sa population sont des atouts pour une vie culturelle intense, inventive, partagée par tous et partout dans la ville.

Mesures phares

Une culture vecteur de la lutte contre les inégalités

La mairie encouragera les associations à une politique d’ouverture de leurs activités à toutes et tous avec une tarification préférentielle à destination des faibles coefficients familiaux et des publics les plus éloignés de la culture. La signature d’une charte de l’ouverture sera demandée aux associations subventionnées. Les équipements culturels de la ville seront partenaires de l’association « Cultures du cœur » facilitatrice d’accès pour les personnes en situation de précarité (notons que le théâtre de St-Maur a déjà un partenariat avec cette association).

L’action culturelle déjà dynamique de la médiathèque de la ville développera son volet social en proposant notamment des activités autour de l’apprentissage du français pour des publics variés récemment arrivés en France et en créant des partenariats avec des associations engagées auprès des jeunes en difficulté scolaire.

Une culture ouverte à l’inventivité artistique

Un vrai artiste est d’abord un « amateur » disait Andy Warol, c’est à dire celui qui aime et investit son désir dans une pratique qui lui permet de se dépasser et de se socialiser.

Libérer les initiatives, libérer les talents, c’est possible pour toutes et tous dans le champ culturel. En s’appuyant sur les associations, la Ville dispose des infrastructures pour lancer une vaste promotion de l’amatorat. Des tiers-lieux accueilleront ces pratiques, renouvelant la tradition des anciennes maisons de quartier disparues.

Avec l’Écopôle Brossolette surgit l’opportunité d’ouvrir une seconde base nautique municipale en partenariat avec les associations et dans la perspective d’une autorisation de la baignade en Marne en 2022. 

Le Conservatoire doit s’ouvrir à la ville et soutenir les pratiques musicales amateures comme le font déjà les associations laïques ou confessionnelles. De même pour le Théâtre de la ville et pour la Villa Médicis dont l’action pour le développement des pratiques amateures doit être inscrite dans leurs missions. Les cinémas municipaux s’ouvriront à des propositions de programmation issues des habitants et des associations, et l’on valorisera le patrimoine naturel et architectural de Saint-Maur auprès des producteurs de cinéma.

Avec une offre festivalière intensifiée Saint-Maur deviendra un site d’élection pour des événements éphémères à haute valeur artistique et environnementale :  le Festival Saint-Maur en Poche accueillera ainsi des ateliers d’écriture animés par les écrivains invités et ses visiteurs profiteront d’une programmation thématisée. Un Festival estival des Bords de Marne conjuguera animations naturalistes, événements musicaux et spectacles vivants, dans les squares publics, les jardins privés, et bien sûr les bords de Marne.

Une culture tournée vers la reconnexion à la nature

Les événements culturels locaux chercheront à tirer profit de l’environnement naturel préservé de la ville et à le mettre en valeur chaque fois que ce sera possible : cinéma en plein air, concerts dans les parcs et jardins, balades musicales ou animations culturelles à orientation naturaliste seront proposées dans le cadre festivalier ou en lien avec les grands rendez-vous culturels nationaux ou régionaux comme les Journées du Patrimoine, la Fête de la Musique, la Fête des Jardins, ou encore lors de manifestations spécifiques proposées par les Saint-Mauriens qui restent à inventer ensemble.

Les équipements culturels et scientifiques de la Ville développeront des programmes participatifs impliquant les habitants. En lien avec le projet d’Écopôle Brossolette et dans le cadre de la préservation de l’espace de biodiversité que constitue la zone boisée de l’Observatoire, des programmes de science participative seront mis en place en collaboration avec le Museum National d’Histoire naturelle. Un inventaire naturaliste, ouvert à tous, sera lancé sur la base d’une observation conjointe de la faune, de la flore et des habitats, afin de réaliser un portrait de la biodiversité communale, dans le cadre des appels à projets des Atlas de la Biodiversité des communes proposés par l’Agence française pour la Biodiversité.

Une culture participative et inclusive

Que ce soit dans le champ de la culture, du sport ou du tourisme, il convient d’associer les habitants à la conception, la programmation et le développement des activités. En cohérence avec ce qui est proposé dans le champ économique, des chantiers d’économie contributive seront mis en place avec tous les acteurs et un soutien financier par le biais du Revenu de Transition Ecologique, qui, conditionné à des périodes d’emploi étend ainsi le domaine d’application du régime des intermittents du spectacle. 

La mairie mettra en place un budget participatif, dans une démarche volontariste de soutien à la démocratie participative à l’échelon local, comme l’ont déjà fait 120 villes de toutes tailles en France, ainsi que des départements, sans compter les initiatives dans d’autres pays. Ce dispositif qui peut se résumer dans la formule : « Vous décidez, nous réalisons » vise à inclure les citoyens dans la vie locale : les projets déposés par les habitants dans le cadre de la campagne de budget participatif sont soumis au vote de tous. Ainsi est retissé le lien de confiance entre les citoyens et les élus : la mairie aide à financer tout ou partie des projets ayant recueilli le plus de voix.

FOCUS SUR le tourisme à Saint-Maur

A l’opposé du tourisme de masse Saint-Maur deviendra une destination pour un tourisme convivial, vert et responsable. La ville encouragera le développement d’un tissu micro-hôtelier et mettra à l’étude la création d’une auberge de jeunesse. Le fonctionnement des jumelages historiques sera modernisé. La mairie encouragera l’accueil de jeunes lycéens étrangers en césure en participant à l’organisation de séjours longs, très profitables pour l’apprentissage de la langue. Elle soutiendra les familles ainsi que les établissements scolaires volontaires pour l’accueil de ces jeunes et participera à l’intégration de ces derniers dans le tissu social et associatif de Saint-Maur.  

Projection : Saint-Maur dans 10 ans

5 juillet 2030 l’animation culturelle bat son plein à Saint-Maur. En ce début de soirée Ariane, sa mère Suzanne, Liam et Gabin assistent au spectacle d’ouverture du Festival « Marionnettes en goguette » dans le square de la Pie : Les Fourberies de Scapin dans une version où tous les personnages sont des marionnettes à taille humaine sauf Scapin. Le personnage de Scapin est joué par le manipulateur des marionnettes. Elles ont été fabriquées par un atelier associatif textile installé dans la Recyclerie de l’ancienne usine des Eaux. Demain Ariane ira avec ses jeunes amis dans un jardin privé assister à un concert donné par des élèves du Conservatoire dans le cadre du festival estival de Saint-Maur. Suzanne ne viendra pas, fatiguée par la chaleur, elle préfèrera se reposer sous les feuillages, et les voiles d’ombrage installés par la mairie dans le jardinet de son « béguinage » : ce petit complexe de logements sociaux intergénérationnels dédiés aux personnes âgées, aux étudiants et de jeunes actifs cohabitants dans cette même structure. Après avoir bavardé avec la vieille dame dans le jardin, Najib la quittera vers 18 heures. Libanais arrivé en France il y a 5 ans, il aura bientôt son diplôme de kiné-ostéopathe. Cet été, comme l’année dernière, il assure la surveillance de la baignade en Marne sur le site de la nouvelle base nautique, vers laquelle se dirigent à grands coups de pédales Liam et Gabin pressés de se détendre après s’être tenus tranquilles pendant le concert. Plus tard dans la soirée Najib rejoindra le jardin de l’Abbaye pour la projection en plein air d’un des films du cycle « Vivre en forêt » : il y a été invité par Emma, une jeune écologue qui fait partie du collectif de Saint-Mauriens cinéphiles à l’origine de cette programmation soutenue par la mairie via les cinémas de Saint-Maur. Tout en cheminant au bord de la Marne vers le vieux Saint-Maur, Najib remarque à peine les deux apprentis documentaristes qui font une pause après leur journée de tournage sur « Nature et Culture en bords de Marne ». Préoccupé il se demande comment Emma réagira s’il lui propose de venir avec lui dimanche à la « Musicale des Écluses », cette balade en musique qui emmène chaque année, à la suite de musiciens amateurs, toujours plus d’auditeurs-randonneurs tout autour de Saint-Maur, depuis la passerelle de Halage jusqu’au barrage de Joinville, au son des flûtes et des clarinettes, ou du tambour chamanique, selon les moments ! 

Partager cet article

Partager sur facebook
Facebook
Partager sur linkedin
LinkedIn
Partager sur twitter
Twitter
Partager sur email
Email
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email

Articles récents

luctus sem, porta. accumsan commodo leo