Construisons la transition

écologique et sociale

Construisons la transition

écologique et sociale​

Aménager les quartiers de Saint-Maur pour une ville vivante, conviviale et résiliente

Contexte

Notre ville a un charme architectural et paysager que bien des Franciliens nous envient. L’histoire et la géographie ont été ses bonnes fées. L’abbaye de bénédictins fondée au VIIème siècle comme le château construit par Jean de Bellay ont offert leurs vastes parcs à des générations de princes avant que les grands lotisseurs au XIXème ne partagent ces espaces verts pour les distribuer à des propriétaires parisiens aisés amateurs de tonnelles, de canotage et de « Vie au Grand Air ». Son emplacement privilégié, celui d’une presqu’île dans la boucle de la Marne, explique cette vocation de villégiature et de plaisance dont nous sommes les héritiers. Mais il faut reconnaître qu’aujourd’hui Saint-Maur reste enfermée dans un modèle urbain dépassé : priorité à la circulation en voiture individuelle, minéralisation sans frein, développement déséquilibré des quartiers. Elle ne relève pas les défis sociaux et environnementaux qui s‘imposent désormais dans les domaines de l’urbanisme et de l’aménagement.

 

Ce que peut faire la municipalité

Les urgences d’aujourd’hui exigent un urbanisme différent et ambitieux. La municipalité se mobilisera pour recentrer démarches et projets autour de la vocation première de la ville, qui doit pouvoir assurer aux habitants la possibilité de se loger, travailler, s’approvisionner, s’éduquer, se soigner et accéder aux loisirs, le tout sur place. Toutefois cette relocalisation n’apportera aux habitants de Saint-Maur la qualité de vie à laquelle ils aspirent que s’ils peuvent vivre dans une ville durablement agréable et hospitalière pour tous. La mairie accompagnera donc les évolutions et mutations devenues impératives en concentrant ses efforts sur deux missions majeures : mener à bien tous les aspects de la transition écologique, inclure toutes ses populations. Elle s’appuiera pour cela sur son Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) et pilotera son action de manière à ce que chaque euro investi dans la vie urbaine comporte une part d’économie de la transition, d’écologie et d’inclusion sociale.

 

Notre ville dans 10 ans

Ariane, la mère de Néo, est Saint-Maurienne de longue date. Fragilisée financièrement depuis son divorce, elle a pu bénéficier d’un bail réel solidaire, un dispositif d’accès à la propriété qui en dissociant le foncier du bâti rend l’acquisition d’un logement moins coûteuse. Son appartement situé dans le quartier des Corneilles se trouve dans un ensemble de petits immeubles traversants de quatre étages recouverts de toitures végétalisées. De ses fenêtres Ariane voit aussi le grand jardin partagé par les habitants de la résidence, qui en cultivent une partie en potagers, et se promènent dans l’autre au milieu d’une végétation semi-spontanée autour d’un bassin naturel. En semaine Ariane travaille à Orly : pour s’y rendre elle emprunte la navette électrique qui relie son quartier à la gare du métro 15 du grand Paris. Mais quand il fait beau elle préfère se rendre à la gare en vélo par la piste cyclable du quai de la Pie. Au retour elle s’arrête parfois à la Péniche, le nouveau tiers-lieu qui accueille des artistes en résidence dans le quartier des Rives de la Marne, pour voir la dernière exposition ou simplement prendre un verre au petit café associatif installé sur le pont. Le samedi Ariane peut facilement retrouver sa mère Suzanne et lui proposer différentes activités rendues possibles par les aménagements attentifs aux seniors réalisés par la ville. Suzanne habite dans le quartier de la Pie un logement social réhabilité labellisé sobre en carbone par une société saint-maurienne spécialiste de la rénovation énergétique installée à l’Écopôle Brossolette. Sa résidence organisée sur le modèle des anciens béguinages accueille des seniors qui partagent des services et des espaces communs, une alternative conviviale à la maison de retraite. De chez Suzanne, Ariane et sa mère équipée d’un déambulateur se rendent à pied au marché bio et local de la place de la Pie, en faisant des haltes sur les bancs disposés dans la rue à intervalles réguliers, sous la fraîcheur des arbres à feuillage dense, entre les espaces végétalisés où poussent clématites et framboisiers. De là elles peuvent gagner facilement la zone piétonne qui englobe le quartier des squares de la Pie, d’Arromanches et de Beaurepaire, autour des écoles et de la crèche. Un beau jour elles sont entrées dans la micro-ferme urbaine installée depuis peu sur un terrain municipal inoccupé de l’avenue d’Arromanches. C’est Liam et Gabin qui leur ont fait visiter : élèves de cinquième au collège Ronsard, ils participaient au stage de fabrication de nichoirs en vannerie sauvage proposé pendant les vacances de printemps sur le site de la micro-ferme. Tous les quatre forment à présent une équipe transgénérationnelle d’amis saint-mauriens : début juillet ils iront ensemble faire le festival des parcs et jardins et assisteront aux spectacles de théâtre de marionnettes et d’objets dans les squares du quartier ainsi qu’aux petits concerts organisés dans plusieurs jardins privés ouverts au public pour l’occasion. Ils ont bien raison de profiter de tout ce qu’offre une ville vivante, résiliente et conviviale.

Nos propositions

Proposition 1 : VIVRE LA VILLE À PIED

L’urbanisme à Saint-Maur permettra aux piétons de se réapproprier la ville par des mesures concrètes : réexaminer le plan de circulation pour donner une vraie place aux zones piétonnes, réguler la vitesse de circulation des véhicules, élargir les trottoirs au fur et à mesure des réfections de voirie pour y permettre la circulation à pied de tous et notamment des poussettes et des PMR, équiper l’espace public de bancs, repenser l’aménagement urbain des grandes places, organiser la circulation sécurisée des vélos.

 

Proposition 2 : GRANDIR ET APPRENDRE DANS UN ENVIRONNEMENT SAIN ET SÛR

Bien vivre à l’école sera une priorité absolue pour l’urbanisme à Saint-Maur. Consciente de l’impact de la pollution de l’air sur les enfants, la municipalité piétonnisera les abords des écoles et des crèches. Elle installera une surveillance constante et publique de la qualité de l’air à l’intérieur des établissements. Elle accompagnera les initiatives encourageant élèves et parents à se rendre à l’école par des moyens de transport alternatifs à la voiture individuelle : « Pédibus », « S’coolbus », « Vélobus».

 

Proposition 3 : RESPIRER, TOUTE L’ANNÉE

La pollution de l’air et l’élévation excessive de la température en cas de canicule crée du stress, aggrave les maladies chroniques et la mortalité. La mairie accompagnera la transition vers des modes de transport non-polluant. Elle s’engagera dans une démarche ambitieuse de « biodiversité positive » pour lutter contre les îlots de chaleur urbains : plantation d’arbres à feuillage dense, trottoirs et murs végétalisés, espaces réservés à la pleine terre, revêtements de sol perméables.

 

Proposition 4 : MIEUX RESSENTIR LA NATURE EN VILLE

La mairie s’attachera à protéger et développer ses 50 hectares d’espaces verts publics, en particulier par la création de zones humides et de zones de végétation spontanée, les plus riches en biodiversité. Elle encouragera aussi la reconnexion active à la nature dans des jardins et des potagers partagés, ouverts à tous y compris aux écoles pour des activités variées. Elle accompagnera les initiatives des habitants qui souhaitent créer des liens entre espaces verts publics et jardins privés pour mieux faire ressentir l’omniprésence bienfaisante du patrimoine naturel dans notre ville. Elle favorisera la régénération des écosystèmes par des mesures adaptées comme la réduction de la pollution lumineuse ou la création d’espaces de pleine terre favorables à la micro-faune.

 

Proposition 5 : S’ORIENTER VERS LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

Le secteur de la construction et de l’aménagement sera particulièrement encouragé à chercher de nouveaux modèles : la maison passive, la maison à énergie positive, les constructions en label « Énergie carbone », les matériaux bio-sourcés et à haute qualité environnementale, les revêtements perméables. Les règles d’urbanisme pourront être assouplies pour faciliter l’amélioration des performances énergétiques : isolation des bâtiments par l’extérieur, installation d’équipements de production d’énergie, surélévation visant à financer la rénovation énergétique. Aménageurs, architectes, propriétaires privés pourront être formés à l’architecture résiliente, à la biodiversité positive pour le bâti et les revêtements, au respect de la nature en ville. La ville de Saint-Maur étant concernée par le risque inondations une culture de la prévention des risques sera diffusée : sensibilisation, exercices, constructions sur pilotis.

 

Proposition 6 : PARTAGER LA VILLE

La municipalité facilitera la convivialité entre générations et entre voisins ainsi que l’insertion sociale. Afin d’équilibrer les quartiers on développera les zones qui conjuguent activité économique et habitat. On mettra à l’étude des dispositifs pour lutter contre l’éloignement et l’isolement, en particulier des personnes âgées, comme la colocation intergénérationnelle en logement social, les « béguinages » : logements sociaux avec services dédiés aux seniors, ou les navettes pour rapprocher les habitants des services publics et des gares.

 

 

 

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